La logique d'investissement généralement étiquetée «Value Investing» fut d'abord enseignée à l'Université Columbia de New York vers la fin des années 20. Les succès et la notorité d'anciens étudiants, dont Warren Buffett, ont ensuite contribué à populariser cette approche. Pourtant, à notre grand étonnement, rares sont les gestionnaires québécois intéressés à appliquer cette approche.
L'ensemble de la méthodologie s'appuie sur l’idée qu’une différence importante peut exister entre la valeur d’une entreprise et son prix en bourse et qu’avec le passage du temps, cette différence tend à disparaître. Il ne s’agit pas de connaître exactement les raisons d’une telle différence, mais plutôt de savoir en tirer profit. Puisque le prix d’une entreprise est facilement disponible, la difficulté réside plutôt dans l’estimation de sa valeur.
La valeur d'une entreprise découle principalement de la valeur de ses actifs et de leur capacité à générer des profits. Les profits générés par l'entreprise dans le passé ne peuvent garantir à eux seuls une rentabilité future. C’est en considérant plusieurs autres facteurs que nous pouvons atteindre un degré de certitude raisonnable sur la rentabilité à venir. Parmi ces facteurs nous retrouvons le modèle d'affaires et les caractéristiques du secteur de l’entreprise, sa position compétitive ainsi que l’intégrité et la compétence de son management.
Après avoir estimé la valeur d’une entreprise, nous achetons ses actions seulement lorsque le prix en bourse est largement inférieur à notre évaluation. L’écart entre le prix payé et la valeur estimée constitue notre « Marge de sécurité ». La marge de sécurité procure au portefeuille un double avantage. Elle vient réduire considérablement le risque de perte en capital permanente et augmente le potentiel de rendement du portefeuille.